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"Quand tout nous manque" : une série de témoignages recueillis aux Cinq Toits en plein confinement

Extraits de la vie du centre par Michael Mosset

Michaël Mosset est encadrant technique aux Cinq Toits. Sa mission est d'accompagner des personnes en insertion professionnelle dans le cadre du dispositif premières heures (DPH) [voir encadré]. Une partie des salariés qu'il suit vit dans les centres d’hébergement du site.

Pendant le confinement, les missions de Michaël ont été ajustées. Il est notamment venu en soutien de l’équipe pour assurer les distributions alimentaire et de produits d’hygiène dans les appartements partagés des personnes hébergées sur site. Etant donc présent sur les Cinq Toits pendant cette période de crise sanitaire, Michaël en a profité pour réaliser des portraits à l’afghan box et recueillir les témoignages des personnes vivant sur place, pour partager leurs expérience de confinement.

“L’afghan box est un appareil de photographe ambulant. Dans cette boîte il y a un appareil photo et une chambre noire, un polaroïd à l’ancienne en somme, qui me permet de donner directement la photo au modèle. Le temps de la prise de vue étant plus qu’un simple clic, c’est un joli prétexte à échanger et partager avec les personnes” nous précise Michaël Mosset.

Aux Cinq Toits, dans l’ancienne caserne de gendarmerie, près de cinq cents hommes, femmes et enfants partagent un quotidien singulier. Venus d’ici ou d’ailleurs, ils sont réfugiés, demandeurs d’asile, travailleurs sociaux, voisins, associations, entrepreneurs, artisans et artistes. Pour quelque temps, ils construisent ensemble un projet : celui de faire vivre un espace ouvert à tous fondé sur l’hospitalité et la rencontre.

Michaël a recueilli le ressenti et les réflexions de sept d’entre eux, résidentes et résidents des centres, ainsi que travailleuses sociales, pendant le confinement :

  • Robert, qui vit au Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU)
  • Zabiullah, réfugié qui vite au Centre Provisoire d’Hébergement (CPH)
  • Ibrahim, demandeur d’asile qui vit à l’Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile (HUDA)
  • Béhija et Sophie, travailleuses sociales au Centre d'Hébergement d'Urgence (CHU)
  • Jofrine, qui vit avec son mari et son fils au Centre d'Hébergement d'Urgence (CHU)
  • Fatiha, qui vit avec sa famille au Centre d'Hébergement d'Urgence (CHU)

Bonne lecture !

Le Dispositif Premières Heures : 

Le dispositif permet à des structures conventionnées de proposer des activités rémunérées à des personnes en situation de grande exclusion sociale. Ce dispositif s’adresse à des personnes qui connaissent ou ont connu la rue, et qui sont très éloignées de l’emploi. 

L’accompagnement proposé aux bénéficiaires du dispositif vise à lever les freins qui peuvent être rencontrés dans un processus de reprise progressive d’activité professionnelle (par exemple ceux liés au logement et à la santé). Ainsi, les personnes bénéficient d'un accompagnement socio-professionnel global. À terme, l’objectif du dispositif est de faciliter un accès à l’emploi, notamment en structure d’insertion par l’activité économique
 
Aurore fait partie depuis 2017 des structures conventionnées avec la ville de Paris pour proposer le dispositif Premières Heures dans ses structures, sur de très nombreuses activités.