
Une deuxième vie pour la Halte Femmes
Inauguration des nouveaux locaux de l'Espace Solidarité Insertion
« C’est grâce au budget participatif de la Mairie que nous avons pu rénover la Halte, explique Caroline, chef de service de cet Espace Solidarité Insertion (ESI) depuis décembre 2017. Le résultat est super ! »
Pour l’occasion, la grande salle commune avait été décorée de citations sur les droits des femmes et de grandes dates ayant marqué le combat féministe. Un buffet avait aussi été préparé par les femmes accueillies.
Après une visite des lieux rénovés, cuisine, douches, salle de vie... les prises de parole ont eu lieu dans la salle commune : « Rien n’est comparable à la Halte Femmes", introduit Elisabeth qui vient régulièrement dans le service de jour. "J’étais désorientée, ici j’ai trouvé plein de conseils pour avancer ».
Collations, douches, suivi socio-éducatif et médical mais aussi ateliers divers tels que maquillage ou informatique, chaque jour la Halte propose un accueil polyvalent aux femmes en situation de précarité.
Pour Alice, habituée des lieux, c'est le cadre chaleureux que représente la Halte Femmes qui lui parait le plus essentiel : « Je suis arrivée ici en décembre. J’étais au fond du trou. Ici on nous donne des conseils et de l'aide. Mais surtout on s'y sent bien. Venir prendre un café chaud le matin et discuter avec des femmes dans la même situation que moi, c’est ça la Halte. »
Jacqueline Blanchy (sur la photo), retraitée, fait partie de celles et ceux qui permettent de créer cette ambiance. Engagée auprès des femmes de Halte par le biais de sa fondation, Les Arts et les Autres, elle était assise au premier rang en cette journée du 8 mars : " Depuis l’année 2014 nous soutenons un atelier Danse à La Halte. Pour l’année 2017- 2018 celui-ci a été renouvelé mais sous une forme un peu différente, à la suite des demandes des femmes, vers quelque chose d’un peu plus physique". C'est un atelier ZUMBA qui devrait voir le jour très prochainement rue Raguinot.
Beaucoup de remerciements ont donc été prononcés par les résidentes, mais ce fût aussi l'occasion de rappeler la difficulté de la situation actuelle : « Etre une femme seule dans la rue c’est vraiment très difficile", reprend Alice, "et on est encore trop nombreuses ! »
Un constat sur lequel Dominique Versini s’est à son tour exprimé : « Je sais qu’être une femme est encore plus difficile. Dans la rue vous êtes plus susceptibles d’être agressées, violées, fragilisées. Avec des associations comme Aurore on se bat, mais on mesure que ce n’est pas encore assez. » L’adjointe au maire de Paris a en effet pu confirmer que « la Mairie de Paris a débloqué 6 000 places d'hébergements » et que la priorité avait été donnée « aux femmes seules et aux familles. »
Pour conclure cette matinée, la maire d’arrondissement, Catherine Baratti-Elbaz, est venue elle aussi rencontrer les équipes de la Halte Femmes et visiter les nouveaux locaux : « J’ai connu la Halte avant les travaux et c’est une véritable bonne surprise de revenir ici avec ces changements. Bravo à vous tous pour le travail que vous y faites au quotidien ».
[DROITS DES FEMMES] Visite de la halte femme, un espace rénové grâce au #Budgetparticipatif avec Catherine @Baratti_Elbaz , Emmanuelle Pierre-Marie @ManoueMarie @EricPliez @AssoAurore #journeedesdroitsdesfemmes pic.twitter.com/rsCNtnFfDo
— Mairie du 12e (@Mairie12Paris) 8 mars 2018
LA HALTE FEMMES C'EST :
- Entre 80 et 130 femmes accueillies chaque jour
- 27 000 passages au centre chaque année
- 534 suivis individuels (travail pour une orientation adaptée aux besoins des personnes, permanence psychologique et médicale, aide juridique et administrative personnalisée comprenant l'ouverture de droits santé, la recherche d'hébergement...)
- Des ateliers collectifs divers (danse, cours de français, jeux, bien-être)